Les sujets âgés seraient plus vulnérables aux pneumopathies communautaires aiguës (PAC).

L’objectif de notre étude était de déterminer les caractéristiques clinicoradiologiques des PAC chez les sujets âgés de plus de 65 ans.

Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de 117 patients de sexe masculin ayant été hospitalisés pour une PAC sévère durant la période s’étendant de janvier 2017 à janvier 2022.

Deux groupes ont été comparés : G1 (n=71) et G2 (n=46), G2 étaient âgés de plus de 65 ans.

L’âge moyen de nos patients était de 60 ans [14–91 ans]. Parmi les deux groupes, 90 % étaient des fumeurs.

Le délai d’hospitalisation à compter du début des symptômes était plus court pour les patients de G2 [G1=9jours ; G2=7jours (p<0,001)].

Les patients de G2 étaient plus susceptibles d’avoir une broncho-pneumopathie chronique [G1=25,35 % ; G2=54,34 % (p=0,001)], et se présentaient plus avec une cachexie [G1=18,3 % ; G2=24 % (p<0,001)].

Parmi les signes fonctionnels, les patients de G2 présentaient moins de fièvre [G1=60,5 % ; G2=56,5 % (p<0,001)], moins de douleurs thoraciques [G1=49 % ; G2=37 % (p<0,001)], mais plus de dyspnée de repos [G1=52,1 % ; G2=71,7 % (p=0,034)].

Parmi les anomalies radiologiques, les patients âgés de plus de 65 ans présentaient plus une atteinte bilatérale [G1=21,1 % ; G2=39,1 % (p=0,035)].

Les pleurésies [G1=30,9 % ; G2=22,2 % (p<0,001)] et les abcès [G1=16,9 % ; G2=10,8 % (p<0,001)] étaient beaucoup plus observés dans G1.

Le recours à l’oxygénothérapie [G1=46,47 % ; G2=71,7 % (p=0,007)] et à la ventilation non invasive était plus fréquent pour G2.

La PAC du sujet âgé de par sa présentation atypique et sa morbidité, nécessite la mise en place de stratégies préventives et thérapeutiques efficaces.